« Hébergement et bien-être : Comment gérer la socialité des chevaux ? »
Animé par Arnaud Lallemand et Anna Flamand, ce webinaire a exploré les aspects cruciaux de la gestion de la socialité des chevaux pour optimiser leur bien-être dans l’hébergement individuel et collectif.
Vous retrouverez ci-dessous un résumé détaillé du contenu et des discussions
de cette session instructive.
Visionnez le replay de ce webinaire en cliquant ci-dessous !
1. Les principes du bien-être équin
C’est Anna Flamand qui a introduit ce webinaire, afin de définir le bien-être équin selon l’ANSES (2018), insistant sur l’importance de satisfaire les besoins physiologiques et comportementaux des chevaux. Celle-ci a notamment souligné que le bien-être équin dépend de plusieurs facteurs, dont l’état physique et mental de chaque cheval ainsi que de son environnement.
- Définition du Bien-Être : L’ANSES (2018) définit le bien-être comme un état mental et physique positif lié à la satisfaction des besoins physiologiques et comportementaux des chevaux. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal.
- Éléments Clés : Prise en compte de l’état physique et mental, de l’environnement, et des besoins spécifiques de chaque cheval.
2. Bénéfices des contacts sociaux
Notre doctorante en éthologie a poursuivi en expliquant que, contrairement aux chevaux sauvages qui vivent en groupes stables avec des relations durables, les chevaux domestiques sont souvent déplacés fréquemment.
Elle a souligné les avantages des contacts sociaux, notamment la réduction du stress, la diminution des réactions dangereuses, une meilleure relation avec les humains, et un apprentissage amélioré.
Pour résumer en quelques points…
- Vie Sociale Naturelle : En conditions naturelles, les chevaux forment des groupes stables avec des relations durables, souvent basées sur des liens familiaux. En milieu domestique, les groupes sont souvent artificiels et les chevaux changent fréquemment d’environnement.
- Avantages des contacts sociaux : Réduction du stress, diminution des réactions dangereuses, amélioration de l’apprentissage, et meilleure relation avec les humains.
3. Les contacts sociaux dans l’hébergement individuel
Anna a poursuivi sa présentation, en témoignant le résultat très positif des études menées sur les contacts sociaux temporaires dans l’hébergement individuel.
- Études sur les Contacts Temporaires : Des contacts sociaux même temporaires (1 à 2 heures par jour) peuvent améliorer significativement le bien-être des chevaux. Ces interactions réduisent les comportements anormaux et favorisent une attitude plus détendue.
- Résultats Clés : Amélioration du bien-être, bénéfices dans divers contextes, et contacts au box sans blessures.
4. Gérer la vie sociale en hébergement collectif
La gestion de la socialité en hébergement collectif nécessite une introduction progressive des chevaux, en tenant compte des affinités et en observant les signes de stress.
Il est également crucial d’aménager l’environnement de manière à multiplier les ressources (alimentation, abris, abreuvement) et à éviter les passages étroits pour prévenir les conflits.
- Création et Modification de Groupes : Introduction progressive des chevaux, prise en compte des affinités, et observation des signes de stress.
- Aménagement de l’Environnement : Multiplication des ressources (alimentation, abris, abreuvement), aménagement des accès pour éviter les passages étroits et les impasses.
5. Equipements pour améliorer le bien-être en hébergement individuel et collectif
L’amélioration du bien-être des chevaux en hébergement individuel passe par une gestion optimisée de l’alimentation, un accès facilité au paddock, et des équipements de confort. Ces éléments sont essentiels pour favoriser un environnement sain et confortable pour chaque cheval.
Pour l’hébergement collectif, la mise en place de mécanisations et d’automatisations permet d’améliorer la fonctionnalité et l’ergonomie des installations. Le principe du « One Welfare » a été introduit, mettant en avant la synergie entre le bien-être animal et humain par l’amélioration de la fonctionnalité et de l’ergonomie.
En multipliant les accès aux ressources et en aménageant les espaces pour éviter les conflits, il est possible de créer un environnement où les chevaux peuvent s’épanouir tout en facilitant le travail des humains.
6. Présentation du nouveau showroom
La session s’est conclue avec la présentation du nouveau showroom de HORSE STOP®, qui propose des solutions innovantes pour l’hébergement individuel et collectif. Les participants étaient invités à visiter le showroom pour découvrir ces équipements de pointe.
Points Forts du Showroom :
- Pôle Barn : Hébergement individuel avec des solutions d’avant-garde.
- Pôle Écurie Active : Hébergement collectif respectant le bien-être et réduisant la pénibilité.
Les participants intéressés par une visite du showroom pouvaient prendre rendez-vous via un lien fourni dans la conversation du webinaire.
–> Vous-même pouvez venir nous rendre visite en cliquant sur le lien juste ici
7. Arnaud Lallemand, expert équestre, répond à vos questions !
Vous avez été très nombreux à poser des questions pendant ce webinaire, et nous n’avons pas pu répondre aux questions que vous nous avez poser dans le formulaire d’inscription.
Découvrez les réponses de notre expert ci-dessous :
Comment organiser au mieux la cohabitation tout en gérant les besoins individuels de chaque individu ?
Pour répondre à votre question, je prendrai en compte deux cas de figure.
Si les chevaux sont en hébergement individuel, la question ne se pose pas puisque chaque cheval bénéficie de son espace.
Si les chevaux vivent en groupe (hébergement collectif), alors il peut être tout à fait pertinent d’avoir recours à des automates qui individualisent via la reconnaissance par transpondeur, l’accès aux ressources. Nous pouvons utiliser un DAC (distributeur automatique de concentrés), un DIF (distributeur automatique de fourrage) ou bien, une porte sélective pour définir l’accès aux pâtures. S’il y a peu de chevaux dans le troupeau, nous pouvons opter pour un système de petits paddocks avec un portillon anti-retour pour pouvoir isoler le cheval qui reçoit sa ration de fourrage ou de concentrés.
Enfin, d’une manière générale, l’accès aux ressources dans une structure équestre doit être réfléchi pour vérifier qu’elles soient assez nombreuses (nombre d’abris, nombre d’abreuvoirs etc.) C’est notamment l’un des points que notre bureau d’études prend en compte lors de l’élaboration de votre projet.
Comment gérer des troupeaux variés (avec chevaux obèses et d'autres plutôt maigres) tout en maintenant le lien social ?
Pour répondre à ce besoin, la solution de l’individualisation grâce aux automates (DAC, DIF ou porte sélective) reste la plus pertinente. En effet, si le distributeur automatique de concentrés (DAC) et le distributeur automatique de fourrage (DIF) vous permettent de contrôler l’accès à l’alimentation, la porte sélective permet d’individualiser l’accès aux pâtures.
Lorsque deux types de chevaux avec des besoins diamétralement opposés sont dans un même troupeau, cette solution reste la plus appréciée.
Nous cherchons à construire un environnement sain pour nos chevaux. Comment organiser un pré pour rendre heureux les chevaux ?
Voilà une question qu’il m’est difficile de répondre en seulement quelques lignes !
Je dirai tout d’abord qu’un cheval vivant au pré, est par définition, heureux lorsqu’il bénéficie : de la présence d’un autre congénère et d’un accès aux ressources suffisantes pour reproduire son comportement naturel.
En tenant compte de ce point, nous pouvons viser à optimiser son bien-être, en veillant à positionner LES abris de façon réfléchie pour que chaque cheval, même le plus bas dans le rapport de dominance, puisse bénéficier d’un endroit pour se protéger de la chaleur et du soleil. Pour un troupeau de 4 à 5 chevaux, il me semble primordial de posséder deux abris au minimum pour s’assurer que tous, puissent bénéficier de l’accès à un des deux abris.
Comment gérer 10 chevaux de compétitions sur un terrain de 2ha sachant qu'ils doivent vivre au maximum à l'extérieur ?
Il m’est malheureusement difficile de fournir une réponse claire et précise tant celle-ci repose sur une problématique assez complexe : un nombre assez important de chevaux sur une surface réduite. Il est ainsi primordial d’aller vers des solutions d’optimisation de l’espace et pour se faire, plusieurs informations sont nécessaires :
– Quelle est la surface dédiée uniquement aux paddocks ?
– Ces paddocks sont-ils en mesure de bénéficier d’herbe toute l’année ?
J’invite donc la personne autrice de cette question à se rapprocher de notre bureau d’études afin que nous puissions échanger sur ce sujet !
Plus d’informations juste ici : https://www.horse-stop.com/etudes-et-conseils/
Comment s’inscrit le terme “bien-être” dans l’hébergement des chevaux et la vision d’un nouveau type d’hébergement ?
Tout d’abord, pour inscrire le bien-être dans le choix de l’hébergement des chevaux, il faut rechercher son respect. Celui-ci est caractérisé par le respect des 3 F (friends, freedom, forage) qui représente, le fourrage, la grégarité et la locomotion.
Ensuite, nous pouvons reprendre le concept du one welfare, qui représente le bien-être de l’éleveur cette fois-ci, celui qui détient les chevaux. Nous admettons ainsi que le respect du bien-être du cheval ne peut pas être au détriment du bien-être de son éleveur, et inversement. Ces deux points doivent ainsi fonctionner ensemble.
Individuel avec contacts sociaux, comment réduire le temps de travail quotidien ? En collectif, quelles solutions économiques pour la stabilisation ? L’hygiène, crottin et urine dans les dalles.
Afin de limiter la pénibilité dans la gestion de l’hébergement individuel des chevaux, il faut travailler sur les postes qui demandent le plus de temps et qui représentent ainsi la plus grosse charge de travail de l’éleveur. Il s’agit donc de la distribution du fourrage et du curage des fumiers. Pour réduire le temps de travail sur ces deux postes, l’automatisation est l’unique solution. Cela permettra de réduire les astreintes et dons de limiter la pénibilité.
Côté hébergement collectif, la solution la plus économique pour stabiliser les sols est de se concentrer sur les zones à forte utilisation dans un premier temps.
En priorité, il s’agira de stabiliser les zones de fourrage, puis la zone d’abreuvement, pour finir sur la zone devant les abris.
Comment gérez l’incorporation de nouveaux chevaux dans un troupeau existant ?
Nous vous invitons vivement à visionner ce replay d’un webinaire qui traitait exactement de ce sujet « Etude d’un protocole d’intégration en écurie active ».
Vous pouvez le visionner juste ici : https://www.horse-stop.com/replay-webinaire-etude-sur-un-protocole-d-integration-en-ecurie-active/
Comment aménager les écuries pour faciliter le mouvement, le repos et la facilité pour l'humain ?
Pour faciliter le mouvement dans les écuries, nous éloignerons les points d’intérêts les uns des autres pour inviter les chevaux à se déplacer.
Pour faciliter le repos des chevaux, nous veillerons à ce que l’accès à des ressources confortables selon la saison soit optimal. En période sèche, nous veillerons à ce que les chevaux aient accès à une zone de roulade ou de pâtures sur laquelle se coucher. Tandis qu’en hiver, nous assurerons une zone de couchage confortable sous un abri.
Le nombre d’abris par rapport au nombre de chevaux présents dans le troupeau a ainsi toute son importance.
Enfin, pour faciliter le travail de l’humain cette fois-ci, nous réfléchirons à l’ensemble des tâches que l’éleveur doit accomplir en suivant certains préceptes :
– Une personne peut travailler seule et en sécurité sans se mettre en danger ou mettre l’un des chevaux en danger
– Aborder les taches par ordre de pénibilité et de chronophagie afin d’optimiser les taches les plus pénibles dans la conception.
C’est ici tout le savoir-faire de notre bureau d’études HORSE STOP® qui vous propose une approche globale dans la conception de votre projet. Plus d’informations juste ici : https://www.horse-stop.com/etudes-et-conseils/