Installés aux écuries Blue Ride (écurie Atger et Lazes dans le 83), Virginie Atger et Angel Lazes élèvent, entrainent et commercialisent des chevaux d’endurance jusqu’au plus haut niveau depuis de nombreuses années avec de nombreux titres nationaux européens et mondiaux tant en individuel que pour l’équipe de France. Ils entrainent également des chevaux pour le compte de propriétaires étrangers. Leur réussite est le fruit d’un travail intense, rigoureux et professionnel. Pour que le cheval d’endurance donne leur meilleur de lui sur la piste, il doit être aussi bien dans son corps que dans sa tête. Angel Lazes nous partage sa vision, ses méthodes et ses solutions techniques pour que l’écurie atteigne les objectifs ambitieux qu’elle se fixe.
Quels sont vos principaux objectifs en termes de logement des chevaux pour la discipline de l’endurance ?
Les principes de base sur le logement : Les chevaux vivent en groupe, car ils sont travaillés en groupe et se retrouvent également en groupe en compétition. C’est pourquoi ils vivent toute l’année dehors en groupe et ne retournent ponctuellement au box que pour le travail ou lorsqu’ils se préparent pour une compétition.
Notre objectif est d’avoir des chevaux au maximum socialisés de sorte que la dimension sociale soit un point positif pour leur équilibre psychique. Le groupe constitue pour eux un facteur de calme et d’apaisement là où il pourrait se transformer en excitation et en stress pour des chevaux hébergés individuellement au sein d’une écurie.
Pensez-vous avoir une approche différente de la santé et de la sécurité des chevaux compte tenu de la performance que vous recherchez ?
Notre approche, c’est de mettre les chevaux dans un cadre de vie qui se rapproche le plus possible des conditions de vie naturelles des chevaux. Nous n’avons pas la prétention de détenir une quelconque vérité, mais à nos yeux, la vie en groupe fait partie des fondamentaux. De plus, laisser les chevaux au maximum dehors pour qu’ils bougent en permanence est essentiel pour leur santé qui est un facteur limitant de notre discipline dans laquelle les contrôles vétérinaires font partie intégrante de l’épreuve.
L’endurance exige que les chevaux soient ferrés des 4 pieds, mais cela n’est pas du tout incompatible avec la vie en groupe. Dans notre écurie, une des clés réside dans l’observation des chevaux. Nous savons que les moments de distribution de l’alimentation sont plus « à risque » donc nous préparons les chevaux en les mettant d’abord dans des paddocks côte à côte. Une fois que nous observons un niveau de calme qui convient, nous procédons à l’introduction du nouveau venu au paddock et les repas se passent alors dans le calme.
En pratique, quels modes d’hébergement utilisez-vous au cours de la vie du cheval ?
? À l’élevage
Les jeunes poulains une fois sevrés sont conduits en lots par âge et par sexe. Cependant, ils sont toujours accompagnés d’adultes. Pour faire baisser le niveau d’agressivité dans les groupes, nous utilisons des hongres que nous choisissons pour leur caractère calme et constant. Jusqu’ici, nous avons eu de meilleures expériences avec des hongres qu’avec des juments.
? Les jeunes chevaux
Les jeunes chevaux au travail sont hébergés en paddock par groupe de 3 ou 4 suivant les affinités. Cela permet d’établir des groupes de chevaux sereins. Ils sont rentrés au box au moment du travail, et des soins puis retournent dehors pour y vivre leur vie de cheval. Paradoxalement, nous devons tout de même leur apprendre un peu à demeurer calmes au box. En effet, au moment des compétitions, ce sera leur mode d’hébergement. Comme les charges d’entraînement des jeunes chevaux sont moins fortes, ils vivent dans des paddocks avec un peu de pente comme ça. Ils s’entrainent sans le savoir.
? Pour les chevaux de haut niveau
Les chevaux de haut niveau vivent par 2 dans des paddocks de 50 x100 pour limiter les risques de blessure, mais là encore, une vie dehors avec une dimension sociale nous semble fondamentale pour contribuer à forger leur mental de gagnant. Nous avons choisi les zones les plus plates pour ces chevaux afin de limiter le risque de blessure
Quelles recommandations feriez-vous pour conseiller les cavaliers de niveau amateur sur le mode d’hébergement des leurs chevaux ?
Sans hésitation, un mode d’hébergement en extérieur et en groupe pour les mêmes raisons que nous hébergeons ainsi nos chevaux de haut niveau. De plus, dans des écuries qui disposent de moins d’infrastructures que les professionnels, cela évite de débuter le travail sur des chevaux insuffisamment échauffés et trop nerveux. Autant de facteurs de risque de blessure ! Le sol des parcs et des paddocks d’une écurie est notamment un critère important pour limiter les pathologies liées à la boue et au sol irrégulier. Un hébergement en écurie active peut tout à fait convenir.
Quels produits (relatifs à l’hébergement des chevaux) revêtent pour vous une grande importance en termes de santé, de sécurité et de bien-être du cheval d’endurance ?
L’aménagement des paddocks a été pour nous au centre de la vie des chevaux. Nous avons travaillé avec HORSE STOP® pour toutes les clôtures et les abris des paddocks. Nous avons choisi des clôtures bois pour les petits paddocks de 9×18. Ceux-ci nous servent au moment où les chevaux travaillent. La clôture Hors’braid a été sélectionné pour les grands paddocks où les chevaux vivent en permanence. Pour ces paddocks, nous avons opté pour des abris Viking très robustes.
Le positionnement des paddocks a été le fruit d’une longue observation et de nombreuses réflexions. Elles comptent notamment : les chevaux utilisent d’autant plus les abris qu’ils peuvent continuer à garder un contact visuel avec les congénères d’une part, d’autre part, si les abris sont proches entre deux paddocks, les chevaux les utilisent d’autant plus volontiers. On les observe passer de longs moments dans l’abri, côte à côte de part et d’autre de la clôture avec juste la tête qui dépasse sous l’auvent. Je m’estime bien récompensé de mes réflexions et observations, car je constate que les chevaux utilisent beaucoup les abris.
Nous avons maintenant pour objectif de simplifier la distribution de l’alimentation. Nous allons y travailler avec HORSE STOP®.
Le travail aux écuries
Compte tenu du besoin en personnel que nécessite l’entraînement des chevaux, quelles solutions avez-vous mises en place ou envisagées pour limiter le temps et la pénibilité du travail aux écuries ?
D’abord, les chevaux passent le moins possible de temps au box. Cela limite la production de fumier. De plus, les boxes sont équipées de tapis pour une consommation de litière réduite et un temps de travail limité. Ces copeaux finalement très peu souillés nous servent ensuite à assouplir les pistes d’entraînement de l’écurie.
Les parcs sont nettoyés mécaniquement. Cela représente un gain de temps et de pénibilité appréciable. Le personnel se concentre donc au maximum vers l’entraînement et les soins des chevaux.
Qu’attendez-vous d’un partenaire fournisseur d’équipements équestres comme Horse Stop ?
Évidemment, la qualité des produits est un critère incontournable de choix. Cependant, le conseil et le professionnalisme entrent évidemment en ligne de compte. Je pense tous les jours à HORSE STOP® qui m’a conseillé d’installer des barrières électrifiées que je franchis sans descendre du tracteur. C’est le genre de détail qui vous fait gagner un temps fou et de la sécurité. Je vous conseille d’insister sur la qualité de l’électrification des clôtures et sur la qualité des câbles et des connexions. Cela vous permet d’optimiser le passage du courant particulièrement sur des terrains séchants avec une faible conductivité de la terre, comme c’est le cas chez nous.
Quelle image avez-vous de la société HORSE STOP® ?
Le catalogue présente une gamme très complète. C’est pourquoi nous travaillons régulièrement ensemble. De plus, les conseils sont bons. Enfin, lorsqu’un petit imprévu arrive, il est pris en considération rapidement avec professionnalisme par le responsable. Je recommande.