Un projet de poney club écologique qui repense la vie des parents

1. L’histoire du projet

Pendant une période de confinement, Mme A. Girard décide de poser ses valises non loin des volcans d’Auvergne, vers Clermont Ferrand. En mai 2021, elle trouve ce terrain entouré de nature et avec une magnifique vue sur le relief Auvergnat. Après avoir eu plusieurs expériences dans des centres équestres, elle décide finalement de monter son propre poney club correspondant à ses valeurs et nous contacte en janvier 2022. Son projet devait répondre aux problématiques environnementales de notre époque et repenser le quotidien des parents de jeunes cavaliers.

Notre architecte équestre Ariane Lefebvre imagine ainsi ce lieu mêlant nature, pédagogie et sécurité.

« L’idée de ce projet était de réaliser un agencement fonctionnel pour les parents des cavaliers tout en ayant en tête que la zone des pâtures autour du club était inondable. Nous avons donc imaginé le lieu sur la partie haute de la parcelle.

Ce projet innovant se démarque par son aspect écologique avec l’utilisation de bois produit localement et de panneaux photovoltaïques.

La nature est également omniprésente pour le plus grand plaisir des chevaux qui peuvent trouver facilement une zone d’ombre pendant les fortes chaleurs.»

Ariane Lefebvre, architecte équestre

« Dans ce projet, le parking a été placé à l’écart du reste de l’écurie pour éviter que les voitures se retrouvent au milieu des enfants ou des chevaux.

Nous avons également ajouté un rond point pour que les parents qui déposent uniquement leurs enfants puissent avoir un lieu de dépose minute et repartent sans encombrer le parking.

Le cœur du projet se trouve au niveau de l’accueil, du club-house avec la terrasse et les aires de pansage. L’idée était que les parents puissent rester là pendant l’heure de monte de leurs enfants tout en gardant un œil sur eux grâce à la vue panoramique. En cas d’intempéries, le club house et l’espace restauration leur permettent également de s’abriter rapidement.»

Ariane Lefebvre, architecte équestre

2. Un club pensé pour les parents

La propriétaire a une vraie volonté de monter un projet accueillant où tout le monde s’y sent bien. Elle réalise que les parents passent autant de temps que les jeunes cavaliers au club sans avoir pour autant un espace dit chaleureux et accueillant pour se retrouver. Ils s’investissent au sein du club, par des animations conviviales, des buvettes ou encore des portes ouvertes. Il est donc impensable pour Mme Girard de ne pas créer les infrastructures nécessaires aux besoins des parents.

D’autres parents ne restent pas forcément sur place pendant le cours et déposent juste leurs enfants. Le projet devait prendre en considération toutes ces observations pour répondre au mieux aux attentes des parents.

3. La pédagogie au cœur du projet

La propriétaire souhaite transmettre les connaissances indispensables sur les chevaux aux plus jeunes cavaliers. L’apprentissage du comportement des chevaux et de leur bien-être est une autre des valeurs importantes à intégrer dans ce projet. La cliente souhaite en effet que les enfants puissent observer les chevaux facilement pour leur expliquer petit à petit les principes de l’éthologie équine.

« Pour que les enfants puissent voir le cheval évoluer dans son espace de vie, nous avons intégré une terrasse pédagogique dans la maison des poneys.

D’autres terrasses ont été placées un peu partout dans le club pour permettre l’observation des équidés et des aires d’évolution par les parents ou les visiteurs. Nous avons même installé une mini ferme pédagogique à l’entrée du centre avec des chèvres.»

Ariane Lefebvre, architecte équestre

 4. Un club écologique

Ce projet de vie de la propriétaire devait répondre aux problématiques environnementales actuelles qu’elle soutient. Elle souhaitait également que le projet s’intègre dans la nature environnante et que les chevaux puissent profiter de zones d’ombre pendant la période estivale.

« De nos jours, l’environnement est un sujet de préoccupation omniprésent et le domaine de l’aménagement équestre n’y déroge pas.

Ce projet comprend environ 500 panneaux photovoltaïques qui permettent de fournir l’électricité nécessaire au fonctionnement des infrastructures.

La nature a également été intégrée dans les paddocks avec l’intégration d’arbres comme un tilleul et un hêtre placés au milieu des aires pour que les chevaux puissent s’abriter du soleil et avoir accès à une alimentation végétale diversifiée.»

Ariane Lefebvre, architecte équestre

 5. Des chevaux bien logés

Le défi de ce projet était également d’allier le bien-être des chevaux aux aspects sécuritaire et pratique que les moniteurs d’équitation recherchent.

Les chevaux sont placés par groupe de trois dans leur paddock et ils sont isolés le mercredi et samedi sur une aire stabilisée de 300m² où ils ont accès à tout ce dont ils ont besoin: du fourrage, de l’eau et un abri. Les pâtures sont également ouvertes quand la météo est favorable.

La configuration des paddocks a été pensée pour que les chevaux soient à disposition des cavaliers rapidement sans compromis sur leur bien-être.

La vue panoramique entre les aires d’évolution et les paddocks permet également au moniteur de garder un œil sur les enfants qui vont chercher les chevaux et poneys.

Ariane Lefebvre, architecte équestre