L’heure du déconfinement ayant sonné, l’activité des centres équestres va pouvoir reprendre « dans le respect des gestes barrière » selon l’expression consacrée. L’équitation est un sport individuel et une pratique d’extérieur, il est relativement simple pour les cavaliers de respecter la distanciation sociale lorsqu’ils sont « à cheval ». L’enjeu est de pouvoir également respecter cette dernière lorsqu’ils sont à pied et notamment lors du pansage des chevaux. Si cette phase de la pratique équestre comporte des risques notamment de coup de pied, d’écrasement ou plus rarement de morsure, elle est devenue avec la crise de COVID 19 une phase sensible. En effet, elle doit à présent tenir compte des règles de distanciation sociale. Nul doute que les propriétaires, qui sont plus autonomes, vont trouver des solutions en bonne intelligence. Cependant, pour les écoles d’équitation avec des horaires de reprise fixes et des cavaliers moins aguerris, il faudra adapter les espaces de pansage.
1. La barre d’attache ou le mur d’attache
La barre d’attache est souvent la solution choisie lorsque l’objectif est d’attacher beaucoup de chevaux ou de poneys sur une petite longueur. Avec cette solution, les règles de distanciation sociale (distance d’1 m entre chaque personne) ne peuvent être respectées. En effet, un cheval attaché face à un mur ou une barre d’attache peut pivoter d’un côté à l’autre de 180°. Cela représente un risque de blessure pour le cavalier comme évoqué ci-dessus, risque auquel s’ajoute à présent celui de la contamination au COVID-19. De nouvelles mesures vont devoir s’appliquer à cette option pour le pansage afin de respecter la distanciation sociale obligatoire.
Si la barre n’est pas équipée d’anneaux d’attache et que le cheval ou le poney peut se déplacer latéralement, cette solution est clairement inadaptée.
Si la barre est équipée d’anneaux, la distance qui doit être respectée entre 2 anneaux (2 équidés) s’évalue de la manière suivante :
2 x longueur du cheval ou poney + 2x distance de sécurité coup de pied (1m)
+ 1 m de distanciation sociale :
Si on compte une longueur hors-tout de : 2m30 pour un cheval d’1m65 au garrot et 1m95 pour un poney D, + 1 m de distance derrière chaque cheval pour éviter un coup de pied, cela représente une distance :
- 7 m60 entre 2 chevaux (2x 2m30 + 2x1m + 1m)
- 6 m90 entre 2 poneys (2x 1m95 + 2x1m + 1m)
Cela semble peu réaliste, d’autres solutions sont donc à privilégier. Même si le masque peut être une solution pour limiter le risque quand aucune autre solution n’est envisageable ce ne doit être qu’une alternative de secours.
2. Pansage au box
Le pansage au box semble donc plus approprié… à condition que les boxes ne communiquent pas entre eux par des cloisons barreaudées auquel cas, il pourrait être compliqué de respecter 1 m de distance entre cavaliers. Lors du pansage au box, il est recommandé d’attacher le cheval ou le poney. Cette précaution est d’autant plus indispensable pour répondre cette crise COVID-19 et limitera les risques d’accidents. Par exemple, le mode d’attache avec des longes latérales fixées à des anneaux sur chaque cloison, cheval tête face à la porte, est idéal. En effet il permet d’éviter que le cheval tire au renard. Les boxes, ainsi transformés en aires de pansage seront donc parfaitement sécurisés.
3. Aires de pansage
Comme démontré lors dans cet article : http://horsnews.fr/securite-aires-de-pansage/, l’aire de pansage dédiée est idéale d’un point de vue sécurité. Si les aires de pansage sont suffisamment espacées pour respecter les 1m de distanciation sociale, la pratique de l’équitation peut alors se dérouler « comme avant ». Sinon, seulement 1 aire de pansage sur 2 pourra être utilisée simultanément.
4. Les solutions pratiques
En pratique, pour respecter le gestes barrières au moment du pansage pour les écoles d’équitation, plusieurs solutions sont à envisager :
- D’abord l’espacement des chevaux et poneys attachés au pansage (stalles de pansage, box).
- Le port du masque lors du pansage surtout si les espaces de pansage sont trop exigus.
Dans tous les cas il conviendra de respecter les protocoles de désinfection du matériel partagé (rênes, selles, matériel de pansage) …
On pourra également envisager que les cavaliers ne réalisent pas le pansage de leurs montures mais que cette tâche soit effectuée par les enseignants ou quelques aides qui pourront panser et harnacher plusieurs chevaux ou poneys en respectant ainsi les gestes barrière. Reste qu’incontestablement la relation avec le cheval ou le poney s’en trouvera un peu altérée car le pansage fait partie de la prise de contact avec le cheval ou le poney. Nul doute que les enseignants trouveront une solution comme une phase à pied plus longue pour que les cavaliers fassent connaissance avec l’animal.
Les crises quelles qu’elles soient sont souvent l’occasion de devenir inventif, créatif et permettent la mise en place de pratiques et de habitudes qui pourront peut-être perdurer.
HORSE-STOP® souhaite une bonne reprise d’acticité à tous les cavaliers et à toutes les écuries.
Arnaud Lallemand
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