L’utilisation des grands principes d’évaluation du bien-être équin

Principe 1 : Une alimentation adaptée

Recommandations

Il vous faudra donc bien veiller à maximiser le temps d’alimentation pour tendre vers cet optimum de 16 heures par jour.

Les systèmes de « slowfeeder » sont une bonne option pour que les chevaux s’alimentent tout le long de la journée. C’est notamment très intéressant pour les chevaux sujets à l’embonpoint.

Une alimentation adaptée veut dire aussi que chaque cheval ait accès à la nourriture au sein d’une structure sans avoir peur d’un congénère. Il faut donc adapter les infrastructures en évitant par exemple les angles morts ou encore en espaçant les points d’intérêt.

Principe 2 et 3: Un hébergement adapté et une bonne santé

Conditions naturelles

Le cheval en milieu naturel passe énormément de temps en groupe et à se déplacer entre les différents points d’intérêt. Ils peuvent se déplacer jusqu’à 15 kilomètres par jour durant une à deux heures cumulées sur la journée. Leur temps de repos est évalué à 5 à 7 heures par jour. Tous ces chiffres peuvent évidemment varier selon la disponibilité des ressources et les distances à parcourir entre ces ressources.

L’idée est de tendre le plus possible vers ces chiffres clés dans les structures équestres pour toujours améliorer le bien-être de nos équidés.

Indicateurs

La litière est en effet un indicateur utilisé pour évaluer le bien-être des équidés dans une structure équestre mais finalement qu’en pensent nos équidés ?

Différentes études ont démontré que lorsque nos équidés ont le choix, ils préfèrent la paille aux copeaux de bois, aux granulés de paille ou encore aux matelas en caoutchouc seuls. Cela a été montré par la durée que le cheval y passait coucher. Les chevaux semblent également préférer un sol recouvert de litière plutôt qu’un sol nu. Ils apprécient notamment un matelas de caoutchouc recouvert d’une couche de copeaux ou de paille. (Raabymagle et Ladewig, 2006 ; Briant, 2017).

Un autre indicateur qui peut être utilisé est la fréquence et la durée d’exercice. Il faut donc permettre le mouvement des équidés sans risque de blessure en vérifiant régulièrement les clôtures. Il est également essentiel de veiller à ce qu’il n’y ait pas de matériel à risques ou de sol glissant ou trop boueux.

Plus concrètement, il est nécessaire d’avoir des zones ou des équipements pour ranger le matériel dangereux sur les espaces hors aires de vie du cheval (aires de pansage ou allée des boxes) et de privilégier des matériaux adaptés au gabarit des équidés.

Recommandations

L’espace d’hébergement des chevaux doit être, tout d’abord, sécurisé. En effet, il faut bien veiller à ce que le matériel utilisé ne puisse pas blesser le cheval.

Le lieu d’hébergement des équidés doit être également sécurisant. Il faut que les chevaux puissent s’y sentir à l’aise et qu’il n’y ait pas d’impasse ou de passage étroit afin d’éviter qu’un cheval soit bloqué par un autre plus dominant. Nos recommandations sont de leur permettre d’avoir assez d’espace pour se reposer, se coucher et se retourner et si possible, d’aménager des espaces compartimentés pour que chacun puisse profiter de l’abri.

Enfin, il faut qu’il y ait un certain confort dans ces espaces de repos pour permettre le mouvement des équidés. Nous recommandons d’éloigner et de multiplier les points d’intérêt et de veiller à ce que la litière soit en quantité suffisante, propre et de qualité.

Principe 4 : Comportements appropriés

Critères importants

Les trois critères importants à prendre en compte lorsque l’on évalue le bien-être équin selon ce dernier principe sont la possibilité d’avoir des contacts sociaux, d’exprimer des comportements naturels et d’avoir une bonne relation avec l’humain.

Indicateurs

Un autre indicateur utilisé pour évaluer le bien-être équin est la possibilité d’interactions sociales. Nous proposons ici quatre niveaux d’interaction sociale à savoir :

• Les chevaux n’ont aucun contact possible
• Les équidés peuvent se voir
• Ils peuvent se sentir
• Ils peuvent se gratter mutuellement

Le relevé des stéréotypies est aussi un indicateur pour évaluer le bien-être des chevaux au sein d’une structure. Ceci peut être effectuer en observant votre cheval ou en relevant les preuves de stéréotypies comme des traces de dent ou de sabots.

Le test de la distance d’évitement est un autre indicateur utilisé pour évaluer le bien-être équin dans le protocole Cheval Bien-Etre. Ce test se fait pour évaluer la relation homme-animal. On s’approche du cheval, au pré ou en box, et on observe les réactions lorsque l’on se trouve à un mètre environ de l’animal. On observera donc si le cheval va nous fuir, devenir agressif ou bien nous approcher.

Le test d’approche volontaire s’effectue pour observer les réactions quand on rentre dans le box. On évalue toujours la relation homme-animal en regardant si le cheval a plutôt des réactions positives, négatives ou encore qu’il ne montre aucun intérêt.

Ces deux derniers tests sont d’autant plus intéressants à effectuer lorsqu’ils sont faits par des personnes que le cheval ne connaît pas. Vous aurez un aperçu plus général de sa relation avec l’humain.

Le test de gratter le garrot permet d’évaluer l’état émotionnel positif. Nous allons gratter le garrot du cheval pendant 30 secondes et relever ses réactions. Nous noterons si les réactions sont plutôt positives ou plutôt négatives et pourront évaluer son état émotionnel et sa relation avec l’humain de manière plus générale.

Recommandations

Nous recommandons aux propriétaires de structure équestre de permettre aux chevaux d’exprimer leurs comportements naturels c’est-à-dire se rouler, se coucher, communiquer et se déplacer. Il faut également favoriser les solutions qui permettent le contact entre les équidés. La séparation de box social proposée par HORSE STOP® est un très bon moyen de favoriser les contacts sociaux entre des chevaux voisins dans une écurie.